La Réglementation Thermique RT 2012 concernait les maisons et appartements neufs avant l'instauration de la RE2020. Elle imposait une consommation d’énergie trois fois plus basse que la réglementation 2005. Cette révolution technique offrait aux acquéreurs un meilleur confort et de belles économies sur leurs factures d'énergie.
La Réglementation thermique “Grenelle Environnement 2012” a pour but de limiter les consommations d’énergie des bâtiments neufs, quel que soit leur usage (habitation ou bureaux). Cet objectif, défini par la loi sur la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement, reprend le niveau de performance énergétique fixé par le label BBC-Effinergie.
Ainsi, pour toute demande de permis de construire déposée depuis le 1er janvier 2013, la construction doit être certifiée Bâtiment Basse Consommation, et afficher une consommation d’énergie primaire inférieure en moyenne à 50 kWh/m²/an. La réglementation tient toutefois compte des conditions climatiques : le seuil moyen varie selon les régions (devenant, par exemple, 40 pour la Côte d’Azur et 65 pour l’Est de la France).
La RT 2012 succède à la RT 2005, qui imposait à tous les édifices construits après le 31 août 2006, une consommation moyenne comprise entre 120 et 220 KWh/m²/an. Elle s’applique :
La conformité à la RT 2012 est garantie par le maître d’ouvrage du bâtiment. Une attestation peut être établie :
Par la suite, des contrôles devraient être organisés pour vérifier le respect de la norme.
Le label « Bâtiment Basse Consommation » a été créé pour la RT 2005. Les programmes commercialisés sous cette norme offraient un meilleur confort. Désormais, les conditions du label BBC 2005 sont devenues la norme de la RT 2012. Elles doivent être respectées pour bénéficier de certains dispositifs, comme le PTZ+ ou dans le cadre d’un investissement locatif en loi Pinel.
Les objectifs de la réglementation thermique sont :
Pour correspondre à la norme, trois lignes directrices doivent être observées :
Cette efficacité est mesurée par l’indicateur Bbio (besoin bioclimatique), qui prend en compte la qualité de conception du bâti et son implantation.
Le coefficient CeP fixe à 50 kWh/m²/an la consommation maximale pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire, la climatisation, l’éclairage et les auxiliaires (pompes et ventilateurs). Cette valeur moyenne à ne pas dépasser varie en fonction de certains paramètres, comme par exemple la situation géographique et l’usage du bâtiment.
Un seuil de température intérieure doit être respecté. La TiC (température intérieure de consigne) ne doit pas dépasser 26 °C sur une période de 5 jours de forte chaleur.
La nouvelle réglementation thermique impose également plusieurs exigences de moyens :
Les habitants devront en outre être tenus informés de leur consommation d’énergie, afin d’encourager de nouveaux comportements.
L’amélioration des performances énergétiques apporte aux habitants un meilleur confort au quotidien et leur permet de réduire leurs dépenses énergétiques.
La réglementation thermique concerne uniquement les résultats, elle laisse donc une grande latitude dans la conception du bâtiment. L’architecte crée son projet en toute liberté et dispose d’un large choix de techniques et de matériaux (construction sèche, bardage de bois, façade végétalisée...). Ainsi, la RT 2012 ouvre la voie vers l’innovation tant dans l’équipement que dans la construction.
La RT 2012 doit en effet être considérée comme le minimum imposé. Le véritable enjeu est d’atteindre la meilleure performance énergétique en vue d’anticiper la RT 2020 et la construction de bâtiments passifs et positifs. Le défi est lancé de créer des logements qui, à terme, consommeront peu et produiront leur propre énergie.
Les exigences imposées en métropole dans les domaines thermiques et acoustiques n’étant pas adaptées à l’Outre-mer, le législateur a instauré la RTAA DOM. Depuis le 1er mai 2010, la Réglementation Thermique Acoustique Aération fixe des objectifs adaptés au climat et au mode de vie des départements d’Outre-mer : Guyane, Réunion et Mayotte. Les Antilles sont quant à elles soumises à un texte réglementaire adapté à leur territoire : la RT-G en Guadeloupe et la RT-M en Martinique
Alors qu’en métropole la RT 2012 et désormais la RE2020 visent à réduire les besoins en chauffage, la RTAA met l’accent sur d’autres points : limiter le recours à la climatisation ou encore garantir un confort minimal acoustique et hygrothermique.
Ventilation naturelle de confort | Protection solaire | Energie solaire |
---|---|---|
Ouvertures spécifiques sur au moins 2 façades d’orientations différentes et dans chaque pièce principale | Facteurs solaires maximaux pour les parois opaques et les baies | Utilisation de panneaux solaires pour l’eau chaude sanitaire |
Taux d’ouverture minimal des façades | Interdiction des fenêtres en toiture | |
Exigences sur les ventilateurs de plafond |
Protection contre les bruits intérieurs | Protection contre les bruits extérieurs |
---|---|
Isolation acoustique des murs séparatifs et des planchers | Exigences sur l’isolement acoustique des bâtiments |
Distance minimale entre les baies des logements | |
Niveaux sonores maximaux pour les équipements |
Ventilation naturelle | Prise en compte de l’isolement acoustique |
---|---|
Surface minimale d’ouverture des baies dans les pièces de service | Débits minimaux d’air extérieur entrant |
Présence d’entrées d’air en façade |
Source : Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie
En Guadeloupe, le volet « RT » de la RTAA DOM a connu quelques modifications pour tenir compte
des spécificités locales de construction. Le taux de surface d’ouverture en façade est par exemple
modifié en fonction des règles parasismiques et des zones de vent de l’île.
Selon ses
prérogatives dans le secteur de l’énergie, le Conseil régional a mis en place une RTG en 2011, régulièrement mise à jour.
Directement inspirée de la RT 2012, elle établit un besoin bioclimatique maximum (Bbiomax). Le Bbio se recentre ici sur le refroidissement et la climatisation et non sur le chauffage.
Décret n° 2009-424 du 17 avril 2009 portant sur les dispositions particulières relatives aux caractéristiques thermiques, énergétiques, acoustiques et d’aération des bâtiments d’habitation dans les départements de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de La Réunion
Arrêté du 17 avril 2009 définissant les caractéristiques thermiques minimales des bâtiments d’habitation neufs dans les départements de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane et de La Réunion
Arrêté du 17 avril 2009 relatif aux caractéristiques acoustiques des bâtiments d’habitation neufs dans les départements de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane et de La Réunion
Arrêté du 17 avril 2009 relatif à l’aération des bâtiments d’habitation neufs dans les départements de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane et de La Réunion