La construction en bois refait son apparition dans nos paysages urbains. Répondant à une volonté économique et écologique, promoteurs et constructeurs immobiliers sont de plus en plus nombreux à développer une architecture écoresponsable. Ils intègrent dans leur offre de logements neufs des appartements et des maisons à la structure ou eux façades en bois. Cette tendance s’observe partout dans le monde et semble avoir de beaux jours devant elle, y compris dans le logement collectif.
Ne croyez pas les histoires pour enfants : si la maison en bois du 2e petit cochon n’était pas aussi solide que celle en brique de son frère, c’est qu’il n’a pas fait appel à un promoteur !
Savez-vous que les bâtiments du village olympique de Paris en 2024 seront en grande partie construits en bois ? Ce matériau naturel et résistant séduit les futurs propriétaires, prêts à se lancer dans l’écohabitat, car en matière de construction, écoresponsable rime avec investissement durable. Le bois se maintient pendant une durée bien plus longue que d’autres matériaux... En contrepartie, on peut regretter deux défauts : son prix de 10 à 20 % plus élevé qu'un bien classique et son entretien.
Voici 4 bonnes raisons d’habiter un logement en bois :
Pour répondre à la demande de logements à la fois beaux, fonctionnels, mais avec un budget maîtrisé, les architectes se doivent d’innover. Le bois s’impose dans leur démarche, car il offre une grande liberté de styles. Idéal pour proposer des espaces modulables et évolutifs, il devient incontournable pour la construction des logements collectifs d’aujourd’hui et de demain. De plus, certains constructeurs vont encore plus loin en choisissant d’isoler les bâtiments à l’aide de matériaux biosourcés tels que la paille, la laine de chanvre et de lin ou encore le textile recyclé.
L’écoconstruction bois semble s’orienter vers une mixité avec les autres matériaux. Promoteurs et constructeurs font souvent le choix d’associer bois, acier et béton afin d’exploiter les propriétés de chacun : rigidité et résistance de l’acier, confort acoustique du béton, qualité écologique du bois.
En résumé, les constructions en bois se révèlent plus faciles et plus rapides, mais aussi particulièrement intéressantes en termes d’isolation thermique et acoustique, de design, sans compter l’aspect environnemental : un atout majeur pour aborder la RE 2020 qui justement privilégie les éco matériaux…
Vous êtes séduit par l’idée d’un logement sain et écoresponsable, mais vous n’imaginez pas vivre dans une cabane ou une maison de bûcheron ? Rassurez-vous, les promoteurs débordent d’ingéniosité grâce à différentes techniques de construction. Solide et léger, le bois permet de construire des maisons, mais aussi des immeubles de bureaux et appartements de grande hauteur, sur toutes sortes de terrains. Dans les zones sismiques, il s’adapte même mieux que le parpaing ou la pierre, en évitant les risques de fissure ou de tassement.
Ce mode de construction est de loin le plus répandu : on l’utilise dans plus de trois quarts des projets. Le système consiste à fabriquer un « squelette » de montants porteurs espacés de 40 ou 60 cm, entre lesquels est intégré l’isolant. L’ensemble est ensuite recouvert d’un bardage, de briques ou de pierre. L’ossature bois permet de grandes ouvertures. En optant pour une orientation bioclimatique et une isolation appropriée, le bâtiment atteindra les normes BEPAS ou BEPOS.
Le lamellé croisé ou CLT (Cross Laminated Timber) se présente sous la forme de panneaux comportant 3 à 7 couches de bois massif croisées perpendiculairement. Ce procédé innovant devient une véritable alternative aux systèmes de construction traditionnels. Léger, isolant, il offre une résistance mécanique supérieure aux panneaux en bois massif non reconstitué. On l’utilise autant pour les murs que pour les toitures ou les planchers.
La technique consiste à former le squelette du bâtiment avec des poteaux et des poutres de fortes sections, espacés à intervalles de 2,5 à 5 mètres. Cette structure peut être en bois massif, en contrecollé ou en lamellé-collé. Le système poteaux poutres autorise de grands volumes, et donc de belles audaces architecturales.
Qu’il s’agisse de structures en poteaux-poutres, en lamellé-croisé ou en ossature bois, toutes offrent d’excellentes capacités portantes et structurelles.
Logement en bois et sécurité incendie
Même si le bois séduit, la question de la sécurité peut faire renoncer certains acheteurs. Pourtant le bois traité à l’aide d’un produit ignifuge répond aux normes de sécurité anti-incendie des bâtiments. En effet le bois brûle lentement et ne se déforme pas lors de sa combustion, contrairement à une structure métallique par exemple. De plus, la filière bois a mené de nombreuses études de propagation du feu. Elle se dote depuis plusieurs années de consignes et de règles de conception afin de réduire les risques au maximum.
Alors qu’on croyait l’écoconstruction réservée à la maison individuelle, les projets d’immeubles en bois et notamment de tours, se multiplient en France comme ailleurs.
On observe une utilisation croissante de ce matériau dans le logement collectif, le plus souvent en association avec du béton ou du métal. Certains projets ne manquent pas d’ambition : la Barbican Oakwood Tower à Londres devrait dépasser les 300 mètres et abriter près d’un millier d’appartements. On annonce même à Tokyo un gratte-ciel en bois de 350 mètres de haut, prévu pour 2041 et déjà baptisé W350.
En France, le quartier Euratlantique à Bordeaux est l'un des pionniers de l'écoconstruction avec plusieurs programmes immobiliers neufs en cours de commercialisation.
La construction en filière sèche, encore minoritaire, séduit de plus en plus lors d’un achat immobilier neuf. Que ce soit pour construire sa maison en bois ou habiter un appartement alliant innovation et matériaux nobles, ce procédé présente de nombreux avantages. C’est choisir de vivre dans un logement sain, où le confort ne sacrifie en rien l’environnement.
Suivant les techniques utilisées, la construction immobilière peut faire appel à la filière humide ou la filière sèche.
La construction humide correspond à la filière traditionnelle, fondée sur l’utilisation du béton et du ciment (en parpaing, coulé, associé à du métal…). Ce type de réalisation nécessite un temps de séchage qui ralentit le chantier. Sa consommation d’énergie est importante, pour la fabrication des matériaux comme pour leur transport.
La filière sèche est un mode de construction relativement nouveau en France, mais en plein essor. Ce terme comprend l’ensemble des techniques du bâtiment ne nécessitant pas d’eau. Elle s’utilise principalement pour des maisons ou un habitat collectif en petite copropriété.
Le bois, le plâtre et l’acier sont particulièrement utilisés dans la construction sèche, pour leur qualité et les avantages qu’ils apportent en termes de fabrication.
De tous les procédés disponibles dans la filière sèche, la construction en bois est la plus courante. On retrouve ce matériau dans l’ossature du bâtiment ou sous forme de panneaux . Douze fois plus isolant que le béton, il permet de réduire l’épaisseur des murs et donc d’augmenter l’épaisseur de l’isolation sans perdre de surface habitable. Cette matière première renouvelable donne un habitat écologique, sain et durable.
Contrairement à la méthode traditionnelle qui consiste à enduire les murs et le plafond d’une couche de plâtre humide, la filière sèche préconise l’emploi de plaques de plâtres. Il n’y a donc plus de phase de séchage : ces plaques peuvent être montées directement. Associées à un isolant ou à l’ossature, elles participent aux performances thermiques, acoustiques et anti incendie de l’habitation. Ces parois se découpent facilement, elles peuvent ainsi être ajustées en atelier puis transportées sur le site aux bonnes dimensions, facilitant ainsi le travail de pose.
Un logement réalisé en construction sèche peut également bénéficier d’une ossature métallique. Ce matériau recyclable à l’infini ne perd jamais ses propriétés. De plus, les procédés de fabrication ont été améliorés pour respecter davantage l’environnement.
L’acier peut être employé de façon discrète dans les structures, mais peut également décorer une façade, associé à de larges baies vitrées, ou s’utiliser en couverture.
L’absence d’un temps de séchage des matériaux évite les risques de malfaçon rencontrés lors d’une mauvaise gestion de cette étape de la filière humide.
De plus, les pièces en bois ou en acier peuvent être ajustées et pré assemblées en usine. Cela diminue le temps de montage sur le chantier, qui ainsi dépend moins des intempéries. La fermeture du clos couvert (mise hors d’air et hors d’eau) est donc plus rapide et l’on peut effectuer les travaux de finition (tapisserie, enduit, sol) aussitôt.
La préfabrication des pièces et la réduction du temps de construction permettent de réaliser une économie importante sur les matériaux, le transport et l’outillage, mais également la main-d’œuvre.
De plus, la filière sèche ne nécessite pas d’engin encombrant. Elle représente donc la solution pour construire ou surélever un bâtiment difficilement accessible, en pleine ville par exemple.
Les matériaux secs offrent une grande variété d’agencement, de teintes et d’association avec d’autres matériaux. Le bois, matière noble par excellence, est renouvelable. Le bois comme l’acier associent esthétique et longévité du bâti. Ils permettent de concevoir des espaces modulables et facilement adaptables, tout en conservant une isolation acoustique et thermique performante.
Le pré assemblage en atelier réduit le bruit, la poussière et la pollution sur le chantier de construction. Cette réduction des nuisances occasionnées par les travaux est très appréciée du voisinage. De plus, la faible quantité de déchets, la consommation réduite en eau en font un chantier peu polluant, vite nettoyé. Un chantier en filière sèche affiche donc un « bilan carbone » moins important qu’en filière humide, surtout avec l’emploi du bois, seul matériau de construction doté d’un bilan CO2 positif. Cette démarche est tout à fait adaptée aux exigences des nouvelles réglementations environnementales.