Taux immobiliers bas, dispositifs d’aide à l’accession ou à l’investissement… Tous les médias l’affirment : c’est le moment d’emprunter pour acheter ! Mais que faire si vous n’avez pas d’apport personnel ? Il est possible de financer intégralement un achat immobilier par le crédit, en particulier dans le cadre d’un investissement locatif.
Avant de formuler une demande de crédit immobilier, il est d’usage de se constituer un pécule. Il réduira d’autant la somme à emprunter, abaissant également le nombre de mensualités et le coût total du crédit. Issu de l’épargne, d’un héritage ou d’une donation, cet apport sert souvent à payer les frais de notaire et de garantie. Il permet également de sécuriser la banque, qui consent plus facilement des conditions de prêt avantageuses.
Il n’existe aucune règlementation en matière d’apport : chaque banque fixe sa propre politique. Nombre d’entre elles demandent une participation financière de 10 à 20 % du montant de l’achat. Mais si l’acquéreur dispose de 20 à 30 % de la somme nécessaire à son projet, il obtiendra de meilleures conditions d’emprunt : acceptation du dossier plus rapide, taux d’intérêts plus bas...
Mais la participation de l’emprunteur n’est pas obligatoire. Dans certains cas, la banque consent à surfinancer le projet immobilier. En effet, près d’un crédit sur dix est obtenu « sans apport issu de l’épargne ». On parle de prêt à 100 % ou même à 110 % : le montant emprunté couvre alors le financement de la garantie et les frais d’acquisition en plus du prix d’achat.
Comment gagner la confiance de votre banquier si vous n’avez pas constitué d’épargne ? Soignez votre dossier : votre gestion de compte bancaire devra prouver votre capacité à épargner, et donc à rembourser vos mensualités.
Votre banquier sera sensible à certains critères tels que :
Ainsi, un jeune ménage sans épargne présentera un profil rassurant s’il a de bonnes perspectives d’évolution de salaire.
Si vous êtes éligible à un dispositif octroyé par l’état ou une collectivité, ce type de prêt aidé peut remplacer ou compléter un apport modeste, en réduisant le montant du prêt principal :
Une formule différente du prêt immobilier classique permet de financer sa résidence principale sans apport personnel : le prêt social location accession (PSLA) propose à l’acheteur d’occuper son logement en tant que locataire, avant de l’acheter à un prix avantageux (TVA réduite à 5,5 %) Consulter notre page Prêt social location accession
Financer intégralement un achat immobilier par le crédit peut être particulièrement avantageux pour un investisseur. Cette solution lui permet non seulement de se constituer un patrimoine, mais aussi, dans certains cas, de réduire ses impôts. Les intérêts d’emprunt sont en effet déductibles des recettes locatives.
Cette caractéristique permet d’optimiser une opération de défiscalisation en Pinel ou LMNP Censi Bouvard.
Les banques se laissent convaincre relativement facilement : ce type de financement présente relativement peu de risques : les loyers perçus aident l’emprunteur à rembourser son prêt immobilier en partie ou même en totalité.
Mis à part les mensualités du crédit, votre investissement génèrera d’autres dépenses :
Si vous souhaitez investir sans apport, les loyers perçus devront couvrir ces frais annexes.
Emprunter pour investir permet également de sécuriser l’opération lorsque le crédit est accompagné d’une assurance décès-invalidité. En cas de décès ou d’invalidité de l’emprunteur, le remboursement du crédit est pris en charge. L’investisseur ou sa famille conserve le logement et continue à percevoir les loyers.