La location meublée est considérée comme une activité commmerciale. Ses revenus représentent donc des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). Le bailleur les déclare sous le régime micro BIC ou le régime réel. Les deux formules offrent des avantages : la première est facile à appliquer, mais la seconde permet souvent de plus grandes économies d’impôt.
La location de logements meublés peut s’exercer en tant que professionnel ou non.
Le statut de Loueur en meublé professionnel (LMP) implique d’être inscrit au registre du commerce et des sociétés et de percevoir plus de 23 000 € par an de loyers.
À cela s’ajoute une autre condition : que les revenus issus de la location meublée représentent plus de la moitié des revenus du foyer fiscal.
Tout bailleur ne répondant pas aux critères du LMP est considéré comme Loueur meublé non professionnel (LMNP). Désormais le loueur de meublé non professionnel doit s'inscrire au répertoire Sirene sur le site du guichet des formalités des entreprises dans les quinze premiers jours qui suivent le début de son activité.
Alors que les loyers d’une location nue sont imposés dans la catégorie des revenus fonciers, ceux d’une location meublée appartiennent à la catégorie des Bénéfices industriels et commerciaux.
Le régime des bénéfices industriels et commerciaux offre deux principaux avantages au propriétaire d’une location meublée.
S’il y a déficit, le loueur LMNP peut l’imputer sur d’autres BIC de même nature, à savoir des recettes perçues d’une seconde location meublée à titre non professionnel.
Le loueur en meublé professionnel (LMP), par contre, peut imputer son déficit BIC sur ses autres revenus.
Il vous est possible de louer une ou plusieurs pièces de votre propre résidence principale sans payer d’impôts sur les loyers perçus, si vous respectez certaines conditions :
Le régime réel simplifié s’applique automatiquement lorsque le chiffre d’affaires annuel brut (hors TVA, sans déduire aucun abattement) est supérieur à 72 600 € HT pour les revenus de 2022 (77 700 € pour les revenus de 2023, à déclarer en avril 2024). Si ses revenus sont inférieurs, le contribuable peut demander à en bénéficier.
Le micro-BIC est un régime de déclaration simplifiée : le bailleur reporte sur sa déclaration de revenus le montant des recettes. L’administration fiscale y applique un abattement forfaitaire. Les charges n’ont pas à être justifiées. Par contre, l’amortissement n’est pas permis en micro BIC. En terme de comptabilité, le loueur a pour seule obligation de tenir un livre de recettes et un livre d’achat.
Le bénéfice imposable correspond aux recettes auxquelles on applique un abattement forfaitaire de 50% (71% pour les meublés de tourisme classés et les chambres d'hôtes).
Le montant de l’abattement ne peut être inférieur à 305 €.
Le contribuable ajoute à sa déclaration de revenus n°2042 C l’imprimé n°2031 et ses annexes (2031 bis et ter). Ces documents sont complétés par un certain nombre de formulaires :
Le loueur en meublé soumis au régime micro BIC est dispensé d’une déclaration de bénéfices spécifique. Il lui suffit d’indiquer sur l’imprimé 2042 C le montant de son chiffre d’affaires ainsi que son numéro SIRET.
Le loueur non professionnel qui bénéficie du dispositif Censi Bouvard remplit la déclaration n°2033 et reporte les montants sur les imprimés 2042 C et 2031
Pour rappel, l'avantage fiscal Censi Bouvard ne s'applique pas aux investissements réalisés après le 31/12/2022.
Imprimé 2042 - Déclaration des revenus perçus par les membres du foyer fiscal
Imprimé 2042 C - Déclaration complémentaire
Imprimé 2031 SD - Déclaration des revenus BIC
Imprimé 2033 - Bilan simplifié, tableau comptable...