La fiscalité du déficit foncier
Dans le cas où vous louez d’autres biens immobiliers, vous imputez vos dépenses (à l’exception des intérêts d’emprunt) sur ces revenus fonciers puis éventuellement sur votre revenu global, dans la limite de 10 700 euros. Si vous ne disposez d’aucun revenu foncier, vous imputez la totalité des dépenses sur le revenu global.
Lorsque le déficit est supérieur à 10 700 €, la somme restante ainsi que les intérêts de votre prêt immobilier sont imputables sur les revenus fonciers des 10 années suivantes.
Au moment de la déclaration des revenus, détaillez toutes vos charges sur l’imprimé 2044 et pensez à bien conserver les justificatifs.
Les dépenses prises en compte
Dépenses liées à l’exploitation du bien immobilier
- les travaux destinés à l’amélioration du confort ou de la performance énergétique
- tous les autres frais concernant le logement : l’assurance habitation, l’assurance loyers impayés, les charges de copropriété, la taxe foncière...
Intérêts d’emprunt
Il s’agit de l’ensemble des intérêts que vous aurez contracté, pour l’achat ou la rénovation du logement. Prenez également en compte les frais accessoires : frais de dossiers, assurances-vie ou chômage, etc.
Les conditions à respecter
Pour bénéficier du déficit foncier, vous devez opter pour le régime du réel simplifié. En effet, le régime du micro foncier ne permet pas l’imputation du déficit, mais il donne droit en revanche à un abattement automatique.
Autre condition importante : vous devrez louer le logement pendant les trois années suivantes, faute de quoi vous risquez un redressement fiscal.