Les normes techniques immobilières s’appliquent aux appartements et aux
maisons en construction. Elles assurent aux occupants un meilleur confort et une
sécurité optimale, dans le plus grand respect de l’environnement.
Découvrez ici les principales
normes du bâtiment en vigueur actuellement.
L’ancienne RT 2005 a pris fin en 2012. Afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre, la réglementation de 2005 instaurait trois grandes mesures :
Si l’on rencontre encore les labels correspondants à la RT 2005, ils ne s’appliquent plus à la norme en vigueur. Les labels HPE 2005, THPE 2002, HPE Enr 2005, THPE EnR 2005 et BBC 2005 ne sont plus délivrables depuis le 31 décembre 2012. Le label BBC, le plus haut niveau de performance énergétique pour 2005, est désormais la norme en 2013.
La RT 2012 concerne les permis de construire déposés depuis le 1er janvier 2013 ainsi que les permis du secteur tertiaire, les permis publics et les permis de construire en zone ANRU, déposés depuis le 28 octobre 2011.
Toujours dans l’optique de réduire la production de gaz à effet de serre et en prolongement de la Loi Grenelle 2 du Grenelle de l’environnement adoptée en 2010, la règlementation thermique 2012 s’articule en trois points :
Afin de limiter les nuisances sonores quotidiennes qui peuvent porter atteinte à la santé des habitants, une réglementation acoustique fixe des limites de niveaux sonores. Ces exigences de qualité acoustique d’un logement se mesurent en décibel.
Les logements dont le permis de construire a été déposé à partir du 1er janvier 2000 doivent respecter un niveau sonore maximal de 65 dB pour les bruits d’impacts. Ils doivent être isolés au minimum de 30 dB(A) contre les bruits extérieurs ; ce niveau peut être porté à 45 dB(A) en fonction de la nuisance subie.
Ces valeurs sont évaluées par deux indices :
Le sigle NF signifie « Norme Française », c’est une marque collective de certification qui garantit la qualité et la sécurité des produits. La marque NF est délivrée par l’AFNOR.
Cette norme peut être notée de différentes façons selon sa reconnaissance géographique.
Toutes les nouvelles installations électriques doivent la respecter. Cette réglementation garantit une sécurité d’utilisation des installations électriques ainsi qu’un confort de gestion.
La norme NFC-15.100 impose :
Les Eurocodes ont une importance considérable dans l’industrie du bâtiment. Ces codes ne régissent pas seulement la conception des ouvrages de Génie Civil mais également les équipements ou installations y demeurant.
Les textes complets des Eurocodes et documents d’application nationale (DAN) sont disponibles auprès de l’AFNOR (www.afnor.fr).
Une nouvelle réglementation parasismique a été mise en place le 22 octobre 2010 (modifiée par l’Arrêté du 19 juillet 2011). Elle fixe les normes de construction pour les bâtiments à « risque normal » sur le territoire national. Elle s’applique aux permis de construire déposés depuis le 1er mai 2011.
Ces normes varient selon la zone de sismicité, la catégorie de l’immeuble mais aussi le type de sol.
L'immobilier neuf bénéficie des nouvelles avancées scientifiques en matière de compréhension des seismes. Il est soumis à l’Eurocode 8. Pour les bâtiments existants, la réglementation n’impose pas de travaux. L’objectif premier est de ne pas aggraver la vulnérabilité du bâtiment, l’amélioration de son comportement en cas de seïsme dépend de la volonté du maître d’ouvrage.
Pour le neuf comme pour l’ancien, le niveau de protection parasismique est modulé en fonction du bâtiment et de l’enjeu associé.
Les bâtiments se distiguent tout d’abord en deux grandes classes :
Les ouvrages à « risque spécial » font l’objet d’une réglementation particulière.
Ceux dits à « risque normal » sont classés en 4 catégories d’importance de la plus faible à la plus haute en fonction de divers paramètres comme le type d’activité hébergée ou le nombre de personnes y résidant. A chaque catégorie d’importance sera associé un coefficient d’importance qui viendra moduler le calcul de l’action sismique de référence.
Ces règles respectent la norme NF EN 1998-1 de septembre 2005 de l’Eurocode 8 disponible auprès de l’AFNOR.
Sous l’effet d’un seisme, les structures d’un bâtiment se comportent comme des oscillateurs vis-à-vis des mouvements du sol. Elles subissent donc une déformation élastique qui dépend de la force du seisme. Mais cette déformation une limite ; au delà de celle-ci, une déformation de la structure restera visible après le seisme. Il donc s’agit de palier au risque d’effondrement.
Pour cela, le maitre d’ouvrage devra choisir les éléments de la structure du bâtiment en fonction de leurs qualités intrinsèques (élasticité et masse) et du spectre de réponse en accélération qui est défini selon l’accélération maximale de référence (agr) au niveau d’un sol rocheux. Elle-même dépend de la zone de sismicité et de la catégorie de l’ouvrage.
Ces valeurs d’accélération maximale de référence vont de 0,84 m/s2 (pour un ouvrage de catégorie d’importance 3 et appartenant à une zone 2 de sismicité) à 4,20 m/s2 (pour un bâtiment de catégorie d’importance 4 et appartenant à une zone 5 de sismicité).Les immeubles de catégorie d’importance I ou situés en zone de sismicité 1 ne sont soumis à aucune règle parasismique.
Voir l’arrêté du 22 Octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique.
Pour en savoir plus sur la dynamique des structures :
Téléchargez la synthèse du site www.planseisme.fr "notions de base de la dynamique des structures"Si votre logement est situé au sein d’un immeuble dont le permis de construire est postérieur au 1er janvier 2008 ou si votre bien est destiné à la location, il devra respecter les normes d’accessibilité aux personnes handicapées (quel que soit leur handicap).
Ces dispositions sont fixées par l’arrêté du 01/08/2006, consolidé au 15 décembre 2007.
Toutes les portes donnant sur des parties communes (cave, parking ou local à poubelles) doivent permettre le passage des personnes handicapées.
Aussi, les portes à ouverture automatique devront rester assez longtemps ouverte pour permettre le passage de personnes à mobilité réduite.
En cas de portes à ouverture électrique, le déverrouillage doit être indiqué par un signal sonore et lumineux. Toutes les portes, quel que soit leur système d’ouverture ne doivent pas demander un effort physique supérieur à 50 N.
Que votre immeuble comporte un ascenseur ou non, l’escalier commun devra être aménagé et équipé de manière a assurer la sécurité des personnes handicapées. Il devra donc posséder obligatoirement deux mains courantes et en haut de celui-ci, un revêtement de sol devra signaler la présence de la première marche à une distance de 0,50 m par la présence d’un contraste visuel et tactile.
À partir du troisième étage, l’ascenseur sera obligatoire.Si un ascenseur est présent dans le bâtiment, il devra obligatoirement pouvoir être emprunté par une personne en fauteuil roulant et devra desservir tous les étages comportant des logements ou des locaux collectifs, et en particulier les caves et parkings.
Aussi, tous les ascenseurs doivent être conformes à la norme NF EN 81-70.
Les interrupteurs d'éclairage doivent rester visibles de jour comme de nuit et devront être placés à une hauteur comprise entre 0,90 m et 1,30 m.L’éclairage des parties communes devra être étudié pour offrir une sécurité de cheminement sans gêne visuelle. En cas d'éclairage temporisé, l’extinction lumineuse doit être progressive.
Les revêtements de sols devront assurer une bonne circulation des personnes à mobilité réduite.
Tout parking à l’usage des occupants doit posséder une ou plusieurs places adaptées aux personnes handicapées (au minimum 5 % du nombre de places réservées aux occupants plus 5 % des places réservées aux visiteurs). Ce ou ces stationnements doivent être situés à proximité de l’entrée du bâtiment ou de l’ascenseur (elles-mêmes accessibles par un cheminement simple et dégagé).La largeur minimale des places adaptées doit être de 3,30 m.
Une personne en fauteuil doit pouvoir circuler dans toutes les pièces de l’unité de vie. Les portes à l’intérieur de l’habitation doivent avoir une largeur minimale de 0,80 m. La porte d’entrée quant à elle doit mesurer au minimum 0,90 m de large.
Toutes les poignées de porte devront se situer à une hauteur comprise entre 0,90 m et 1,30 m du sol.
Un interrupteur de commande d'éclairage devra être présent à l’entrée de chaque pièce de vie.
Les prises électriques devront être situées à une hauteur inférieure ou égale à 1,30 m du sol.
Si votre logement comporte un étage, l’escalier qui le dessert doit avoir une largeur minimale de 0,80 m et chaque marche ne doit pas excéder 18 cm de hauteur. Votre escalier devra également comporter au moins une main courante.
Si votre logement comporte un balcon, une loggia ou une terrasse d’une profondeur de plus de 60 cm, celui-ci devra être accessible à une personne en fauteuil roulant depuis au minimum une pièce de vie.
Depuis le 1er Janvier 2010, au moins une salle d’eau devra posséder une surface suffisante pour permettre l’installation ultérieure d’une douche accessible aux personnes handicapées.
Au moins un des cabinets d’aisances présents dans votre logement devra offrir un espace libre d’au moins 0,80 m × 1,30 m (latéralement à la cuvette et en dehors du débattement de la porte) afin qu’une personne en fauteuil roulant puisse y accéder.
Consultez le site du ministère de la transition écologique et solidaire : accessibilité du logementTous les acteurs de la construction de votre bâtiment sont responsables de la qualité de celle-ci :le maître d’ouvrage (qui est à l’origine du projet), le maître d’oeuvre (qui conçoit le bâtiment), l’entrepreneur (qui réalise les travaux), le contrôleur technique (qui vérifie certaines dispositions), l’assureur (qui doit vous proposer une protection adaptée), l’industriel (qui fabrique les produits de construction)...
Aussi, tout au long du processus de construction, différents dispositifs de vérification de la bonne application des règles de construction sont prévus :
Les CRC sont réalisés par des agents de l’État ou des collectivités publiques assermentés et commissionnés (agents de CETE, DREAL, DDEA, DDT). Ces contrôles permettent de vérifier le respect des grandes règles de construction en vigueur comme l’accessibilité des personnes handicapées, la sécurité contre l’incendie, la protection contre les risques de chute, le passage du brancard, l’aération ou encore les caractéristiques acoustiques et thermiques, ainsi que les réglementations concernant les termites et la prévention du risque sismique.Ces contrôles peuvent avoir lieu pendant la construction et jusqu’à 3 ans après la fin des travaux. Le contrôleur intervient sur site durant une demi-journée minimum, à l’issue de ce contrôle, il réalisera un rapport de visite.
En cas de non respect des normes, la DDE(A)/DDT présentera les procès verbaux d’infraction au procureur de la République qui décidera des suites juridiques (procédure pénale ou règlement à l’amiable)
Consultez le site du ministère de la cohésion des territoires