En réponse au besoin en logement, de nouveaux modes d'habitation voient le jour. Ce sont autant de nouvelles appellations qui fleurissent régulièrement dans la presse ou les annonces immobilières. Pour acheter sa maison ou louer un appartement sans craindre les mauvaises surprises, il faut alors apprivoiser certains termes et jongler avec de nouveaux sigles. Logisneuf vous aide à vous orienter dans cette jungle d’acronymes et de noms barbares. En attendant votre prochaine acquisition, vous pourrez au moins briller en société.
Face à des prix au m² parfois élevés, la tentation est forte de gagner de la superficie par tous les moyens. Le souplex offre une solution originale. Comme le duplex, il s’agit d'un logement sur deux niveaux, mais dans ce cas le rez-de-chaussée est connecté à un sous-sol aménagé en pièce à vivre.
Dans les grandes métropoles telles que Paris, Lyon, Marseille ou Bordeaux, on investit les anciennes boutiques, on transforme les ateliers d’artistes. L’étage inférieur devient alors une chambre, un dressing, une salle de bain... tout type de pièce qui peut se permettre d’être aveugle ou peu lumineuse.
La formule peut se montrer séduisante, en particulier dans son aspect financier. En effet, la loi Carrez ne comptabilise pas les m² de cave. Il est donc possible d’acquérir de belles superficies pour un prix bien inférieur à ceux des appartements classiques. Le côté atypique, un peu caché de ce type de logement attire une population jeune et branchée. Car, à moins d’être claustrophobe, disposer à domicile d’un studio de musique ou d’une salle de jeux permet de s'adonner à une passion sans déranger les voisins.
Considéré par certains comme une arnaque des marchands de sommeil, par d'autres comme le concept tendance, le souplex peut se révéler une bonne affaire à condition de bien préparer son projet et d’être vigilant lors de l’achat. Soyez également conscient que si votre acquisition correspond à un coup de cœur, la revente des produits atypiques est toujours plus difficile.
Peut-être connaissiez-vous le syndrome Nimby, de l’anglais Not in my backyard ? Ce mignon petit nom fait référence à notre tendance à rejeter tout projet d’urbanisme susceptible d’apporter des nuisances (station d’épuration, décharge, éolienne), quand nous le trouvons trop proche de notre nid douillet.
Il faudra désormais compter avec son lointain cousin Bimby, un projet de recherche français. En signe de clin d’œil, son nom de baptême signifie Build in my Backyard, traduisez « bâtir dans mon arrière-cour ». Il propose la division parcellaire comme solution pour construire davantage de logements, sans provoquer l’étalement de nos cités.
Les chercheurs à l’origine du concept sont partis de plusieurs observations :
De 2009 à 2012, plus d’une centaine d’entretiens avec des ménages ayant procédé à des divisions ou constructions ont permis de mieux cerner l’offre et la demande.
Il en résulte que la densification des zones pavillonnaires repose sur l’initiative des habitants. Toutefois cette démarche devra être maîtrisée par la commune, afin d’éviter les dérives et privilégier certains secteurs (proches des zones d’emploi, en besoin de redynamisation...).
Ce type de construction offre bien sûr moins de logements qu’un immeuble collectif. Mais il propose une augmentation plus douce du nombre d'habitations. L’évolution lente du quartier, accompagnée si nécessaire par le développement des infrastructures publiques, est plus facilement acceptable par le voisinage, car elle est moins perçue comme une agression.
Le projet Bimby est actuellement en phase d’expérimentation dans certaines communes, notamment dans l’Eure.
Notez bien ce sigle, il pourrait bientôt vous permettre d’acheter 40 % moins cher votre future résidence principale ! Ce nouveau dispositif, instauré par décret en février dernier, crée en France le principe de « propriété à durée déterminée ». Ce nouveau bail donne accès à tous les droits d’un propriétaire (hypothéquer, revendre, mettre en location...) pour une durée de 40, 70 voire 99 ans. En contrepartie le prix d’achat devrait se montrer nettement attractif. On attend encore le décret qui fixera les tarifs. Attention, tout le monde n'y aura pas droit : le Brilo se destine aux ménages qui actuellement ne disposent pas de ressources suffisantes pour accéder à la propriété.
Pour ceux que la durée limitée effraie, rassurez-vous : les périodes de bail proposées seront suffisamment longues pour accueillir plusieurs générations. Le prix bas permettant d’emprunter moins, les remboursements seront plus légers ou plus courts. Vous pourrez même économiser pour éventuellement vous constituer un apport et acheter un autre bien au prix du marché.
Les conditions liées au Brilo :