Sylvia Pinel et la

Sylvia Pinel et la "Valls" des maroquins

Par Groupe Logisneuf, le 27/08/2014 17:25
Mis à jour le 27/08/2014 17:26
Sylvia Pinel est épargnée par le remaniement ministériel et reste au Logement. Toutefois, ce sont le président Hollande et le 1er ministre Manuel Valls qui promettent un nouveau plan de relance

S. Pinel, ministre du Logement et de l’égalité des territoires dans le gouvernement Valls 1, conserve son poste dans la version 2. La nouvelle étiquette de son portefeuille affiche même une nouvelle responsabilité : la Ruralité.

Beaucoup de bruit pour rien, pourrait-on dire. Le choix d’une démission générale plutôt qu’un simple remaniement ressemble davantage à un coup de sang qu’à une action raisonnée. Quoi qu’il en soit, estimons-nous heureux que, sur les 4 gouvernements créés en 2 ans, nous n’ayons connu « que » deux ministres. Cela nous épargnera la période de flottement qui suit une passation de pouvoir.

État des lieux du Logement

L'hôtel Matignon, où est installé le cabinet du Premier mnistre

Exit les fortes têtes, la nouvelle équipe devra parler d’une seule voix. Ce n’est pas plus mal, car la situation de l’immobilier en France nécessite un minimum de cohésion, sinon au niveau national, du moins sur le plan gouvernemental. Ne serait-ce que pour assurer le suivi des dossiers.

Ce mardi, alors que l’on attendait la composition du nouveau gouvernement, le ministère du Logement publiait les dernières statistiques concernant la construction. En juillet, le compteur affichait 305 079 mises en chantier sur un an, soit un recul de 10,1 %. L’objectif du demi million de logements construits par an s’éloigne toujours davantage et se transforme en douce utopie.

Le volume des transactions ne donne pas de meilleurs résultats. Malgré des taux de crédit immobilier au plus bas, les éventuels acheteurs attendent, les investisseurs hésitent.

La faute à qui ? Des plaisantins ont créé sur Twitter le sujet #LaFauteàDuflot. Il est vrai que les mesures instaurées par l’ancienne ministre ont été largement décriées, dans la majorité presque autant que dans l’opposition. Accusée de démagogie par Manuel Valls, Cécile Duflot règle ses comptes par le biais de son livre De l'intérieur, voyage au pays de la désillusion. Quant à la ministre actuelle, elle se doit de défendre les mesures initiées par sa prédécesseure, mais fait profil bas. Elle ferait presque pâle figure, dans l’ombre du premier ministre.

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On nous promet des annonces

Il semblerait en effet qu’en matière de logement, les rênes aient changé de main. C’est du moins ce que laissent entendre le président et son chef du gouvernement.
La semaine dernière, François Hollande annonçait dans un entretien au Monde faire de la construction de logements neufs l’une de ses priorités pour la rentrée. Il a même évoqué un « plan de relance » qui toucherait « à la fiscalité, aux procédures et aux financements ».

Puis mardi 26, Manuel Valls déclarait sur France 2 : « Il faut faire les réformes nécessaires pour le logement parce qu’il y a un vrai problème. Je ferai des annonces dans 48 heures ». Parmi les pistes évoquées, on parle d’aménager le dispositif d’aide à l’investissement Duflot et de réformer la fiscalité sur les plus-values immobilières. À suivre donc...

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Assez des luttes intestines et des incompatibilités d’humeur. Puisqu’il n’y a plus de frondeurs dans les rangs du gouvernement, remisons l’échafaud et construisons un échafaudage solide, rue de Varenne ou à Matignon, peu importe. L’essentiel est de soutenir la construction. On finira bien par trouver le moyen d’aider les locataires sans évincer les investisseurs...

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