En janvier, les banques ont poursuivi le mouvement de hausse des taux enclenché en décembre. Toutefois, cette augmentation, qui reste faible (0,20 point en moyenne) ne remet pas en cause un niveau de taux de crédit immobilier qui lui, demeure bas (3,85 % en moyenne sur 20 ans). Cette hausse modérée n'est pas non plus de nature à remettre en cause fondamentalement des projets d'achat, la charge mensuelle supplémentaire demeurant modérée, notamment pour les primo-accédants, plus nombreux à pouvoir bénéficier du nouveau prêt à taux zéro plus (PTZ+), désormais accessible sans condition de ressources.
En janvier, 80 % des banques ont relevé leur taux de 0,10 à 0,30 point selon les établissements. Si 15 % les ont maintenus au même niveau, pour la première fois depuis plus de deux ans, aucune banque n'a procédé à des baisses de taux. Cette légère hausse des taux de crédit s'explique notamment par la remontée des taux longs. L'OAT 10 ans, qui sert de référence aux banques pour déterminer les taux fixes, est passé de 2,49 % à fin août 2010 - son plus bas historique - à 3,30 % environ depuis la mi-décembre.
En janvier 2011 le taux fixe moyen sur 20 ans s'établit à 3,85 %, un niveau encore inférieur au 4,08 % constaté en janvier 2010. S'il est toujours possible d'obtenir, avec un excellent dossier, un taux de 3,40 % sur 20 ans, cela devrait être bientôt de plus en plus rare...
La récente hausse des taux, à relativiser, ne devrait pas être de nature à décourager l'achat immobilier pour l'instant. "Sur 20 ans et pour une somme de 150 000 €, qui représente le crédit immobilier moyen en France, une hausse des taux hors assurance de 3,40 % à 3,70 % équivaut à une augmentation de remboursement de 23€ pour une mensualité 885 €".
L'entrée en vigueur du PTZ + atténue cette hausse des taux
Disponible depuis le 1er janvier 2011, le prêt à taux zéro plus ou "PTZ+" remplace le PTZ jusqu'ici en vigueur, alors que sont parallèlement supprimés le crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt immobilier ainsi que le Pass-Foncier. Sans condition de ressources, ce nouveau PTZ+ est mécaniquement accessible à un plus grand nombre de primo-accédants. Ainsi, un couple avec deux enfants ayant des revenus de 60 000 € annuels peut désormais bénéficier d'un PTZ+ de 20 000 à 40 000 € pour l'achat en zone A d'un bien ancien de 200 000 € (selon la performance énergétique du logement) et jusqu'à 75 000 € pour un logement BBC (Bâtiment Basse Consommation).
La possibilité de bénéficier du PTZ+ en 2011 diminue le coût du crédit, annulant ainsi plus que largement l'effet de la hausse des taux et compensant également la perte du crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt (environ 4 % du montant du crédit).
Source : Meilleurtaux